Deux ans de prison avec sursis pour le dr Bonnemaison !

Qu’est-ce que c’est que ce verdict à la con ?

De deux choses l’une, ou il est coupable et il prend vingt ans, ou il n’a fait que ce que font tous les médecins devant une fin de vie douloureuse et il est acquitté, comme en première instance.

Car, si j’ai bien lu, le dr Bonnemaison s’est toujours défendu de cette accusation  : l’intention de tuer.

L’intention de tuer ! Mais quel mobile, d’ailleurs, l’aurait poussé pour agir ainsi ? La haine ? La vengeance ? L’appât du gain ? ou je ne sais quoi encore de ces raisons qui mènent un succédané de Petiot à tuer ses congénères ? Rien de tel.

Le dr Bonnemaison a agi en médecin, en son âme et conscience pour abréger des vies qui ne valaient plus la peine d’être vécues.

Ne soyons pas aussi bornés que le parquet, stupides que les juges ou velléitaires que les jurés ; soyons justes et lucides.

Accélérer un processus irrémédiable lorsque la fin d’une vie sombre dans la déchéance et la douleur, est un acte pratiqué depuis des temps immémoriaux dans le silence d’une chambre, d’une maison, d’un hôpital, à la demande ou non des proches.

Que le médecin qui n’a jamais injecté un peu plus de morphine ou autre substance létale à son malade pour apaiser ses souffrances se lève et je l’applaudirai mais ne le croirai pas.

Décidément ce procès ne fut qu’une pantalonnade d’inquisiteurs nébuleux, irrésolus et surtout inconscients d’une réalité médicale quotidienne.